Ma peau
Il fait sombre et je n’ai pas sommeil.
Je regarde le demi jour au bord de la fenêtre.
Le gris s’étire et rejoins quelques oiseaux qui volent dans ce ciel du matin
La nuit interrogative, réveille ma peau, ma terre, mon écorce.
Elle vieillit, elle a soif de caresses, de tendresses, de mots doux.Juste le bonheur d’une étreinte, enlacé, se sentant ainsi aimé, vivante .
Je ne crois pas que le temps laisse son empreinte comme il semble le crier haut et fort sur nous-même.
Nos yeux nous détrompent de la vérité.
Le feu crépite,
Les rêves dansent,
La peau frémit,
L’ âme chante,
L’ être éternel vie.
Rien n’est linéaire, tout est courbe infinie, variation des émotions et des chemin que nous empruntons.
Rien ne se cache ou fait semblant, la peau respire, raconte.
Elle ne sait nous mentir, éveillant des appétits, des rires.
Je cherche ma prose pour la conter.
Peut-être les mots ne seront pas suffisamment juste, qu’importe.
Seul, l’instant compte, comme un sourire d’enfant, impérissable.
Yaël Catherinet-Buk
Photo Ingmari Lamy
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